À Colmar, fais une vraie rencontre adulte

À 55 ans, je me surprends encore à rêver d’une passion secrète, loin du quotidien parfois trop sage de mon couple. Entre deux visites chez mes patients, il m’arrive de flâner dans les allées du parc du Champ de Mars ou de savourer un verre de Pinot gris dans un bar à vin du quartier de la Petite Venise. Ici, à Colmar, les femmes d’expérience comme moi croisent parfois des regards complices, des sourires qui en disent long. J’ai découvert qu’il existe des espaces confidentiels, semblables à un site pour femmes cougars, où l’on peut échanger sans jugement, partager ses envies et ses désirs. Les galeries d’art de la rue des Marchands deviennent alors le théâtre de rencontres discrètes, où l’on se sent enfin comprise, écoutée, désirée. C’est dans ces instants volés que je retrouve la femme passionnée que je suis, avide de tendresse et de frissons nouveaux.

Je me souviens encore de cette soirée d’automne, où la brume enveloppait doucement les ruelles pavées du centre de Colmar. J’avais terminé ma journée d’aide à domicile, le cœur un peu lourd, l’esprit encombré de routines et de silences. Chez moi, la tendresse s’était effacée, remplacée par une complicité tiède, presque fraternelle. Pourtant, je sentais en moi ce désir féminin, cette faim de plaisir partagé, de frissons inattendus. J’ai enfilé mon manteau, décidé de m’offrir une parenthèse, rien qu’à moi, dans cette vie de mère célibataire curieuse, de femme libre qui n’a plus peur de ses envies. C’est au détour d’un verre de Pinot Gris, dans l’ambiance feutrée d’un bar à vin de la Petite Venise, que tout a basculé. Il était là, un inconnu, le regard franc, le sourire complice. Nous avons parlé d’art, de la dernière exposition à la Galerie Murmure, de nos promenades solitaires sous les platanes du Champ de Mars. Je me suis surprise à rire, à me laisser effleurer par la promesse d’une rencontre sexuelle mature, sans faux-semblants ni attentes déçues. J’ai senti renaître en moi la femme cougar, celle qui assume ses désirs, qui n’a plus peur de s’abandonner à la passion, même si elle ne dure qu’une nuit. Cette rencontre a tout changé. Elle a réveillé en moi la femme expérimentée, celle qui sait ce qu’elle veut, qui ose regarder un homme dans les yeux et lui dire, sans détour, qu’elle cherche l’intensité, la chaleur d’un corps contre le sien, la magie d’un plaisir partagé. Depuis, je flâne plus souvent dans les allées du marché couvert, je m’attarde devant les vitrines des librairies de la rue des Têtes, j’ose m’installer seule à la terrasse d’un café du quartier Saint-Joseph, le regard ouvert sur le monde, le cœur prêt à s’embraser à nouveau. Je ne cherche pas l’amour éternel, ni les promesses vaines. Je veux la passion discrète, les rencontres brèves mais intenses, la liberté de vibrer encore, ici, à Colmar, entre les pierres anciennes et les lumières du soir. Peut-être qu’un autre regard croisera le mien, au détour d’une soirée au théâtre municipal ou d’un concert improvisé sur la place de la Cathédrale. Qui sait ce que la nuit réserve à une femme libre, avide de sensations, qui n’a plus peur de s’offrir au plaisir, tout simplement.